L’adjectif anglais specific et l’adjectif français spécifique sont en gros synonymes du point de vue purement sémantique. En revanche, il y a une différence de taille entre les deux sur le plan grammatical, qui en fait de faux amis.
Voici un exemple typique tiré du titre d’une page du gouvernement fédéral du Canada :
Et voici le titre de la page française équivalente :
Cette structure est inacceptable. À la différence de l’anglais specific, le français spécifique ne peut se construire avec un complément. Il a le même sens que l’adjectif anglais, mais ne peut s’employer que sous la forme d’une épithète simple.
Si on veut ajouter à l’adjectif un complément indiquant l’étendue de la spécificité, il est indispensable d’utiliser l’adjectif propre, qui est dans ce cas-ci synonyme et qui peut bel et bien, quant à lui, se construire avec un complément introduit par la préposition à :
On peut aussi éviter de calquer de trop près l’anglais et se contenter d’une structure plus simple qui exprime la même idée :
La structure n’indique pas explicitement que les renseignements sont propres au Maroc, mais c’est évident.