copie (copy)

Au sens d’« exemplaire », le substantif « copie » n’est pas acceptable en français.

Les substantifs copy et copie peuvent sembler synonymes, mais ne le sont pas. En anglais, le mot copy a, dans certains cas, perdu le sens de « copie d’un original » et signifie simplement « exemplaire ».

Ainsi :

This store has several copies of his latest novel.

deviendra en français non pas :

Ce magasin a plusieurs *copies de son dernier roman.

mais :

Ce magasin a plusieurs exemplaires de son dernier roman.

Quand on achète un roman, on n’achète pas de « copie » qui serait produite par duplication à partir d’un modèle unique. On achète un exemplaire du tirage du livre. Bien entendu, tous les exemplaires sont (normalement) identiques, mais il n’y en a pas un qui serait le modèle suivi pour tous les autres et ils n’ont pas été produits à proprement parler par duplication. (Paradoxalement, le sens d’exemplaire était à l’origine justement celui de « modèle, patron, archétype, prototype ».)

En français, on n’utilise copie que pour désigner quelque chose qui est clairement le fruit d’un processus de duplication. Par exemple, si je fais des photocopies d’un texte pour mes élèves, ce que je vais distribuer à mes élèves, ce sont des copies de ce texte, et non des exemplaires du texte. (Une fois de plus, paradoxalement, en imprimerie, le mot copie sert aussi à désigner l’écrit à partir duquel on compose le document imprimé, donc en quelque sorte le modèle…)

Il y a bien entendu d’autres sens du mot copy en anglais et du mot copie en français. Et il peut aussi y avoir des cas particuliers dans lesquels la frontière entre copie et exemplaire est un peu floue, entre autres dans le domaine de plus en plus important du numérique.

Mais il n’en reste pas moins que la paire copy/copie est bel et bien une paire de faux amis dont il faut se méfier.